Jour 10 : A notre grande surprise, et comme un joli "au-revoir", un lunch de midi nous est proposé avant de quitter la pourvoirie.
Peut-être était-ce stipulé dans les documents qu'on a reçu lors de la réservation du séjour.
Une chose est certaine, c'est que ce n'était pas prévu du tout et ,du coup, cela va totalement chambouler le déroulement de la journée puisqu’on quitte le monde enchanté vers 14h seulement.
Un peu moins de 150 km (2h20 de trajet) nous sépare du bien nommé lac Saint- Jean, le troisième plus grand lac du Québec.
Appelé Piékouagami (le lac plat) par les Innus, cette ancienne cuve glaciaire est aujourd'hui une mer intérieure de plus de 1000 km2.
Mauvais calcul donc en terme de timing puisqu’on arrivera sur les rives du lac à une heure très avancée de l’après-midi au lieu d’y être en matinée.
Du coup, on ne dispose que d’une seule journée pour découvrir ce secteur qui offre pourtant plusieurs attraits touristiques de taille. Les activités autour du lac ne manquent pas.
Ce petit contre-temps m’oblige à « sacrifier » une des visites prévues dans le road book et franchement, je déteste cela !
Entre le Zoo sauvage de St Félicien et le Village historique de Val-Jalbert, mon cœur a vraiment beaucoup de mal à trancher.
Finalement, après de longues minutes d’hésitation et comme on a déjà été visité un village historique quelques jours auparavant, je décide à contre-cœur de faire l’impasse sur la visite du Village de Val-Jalbert, un vrai crève-cœur !
Bye Bye Val Jalbert, à une autre fois peut-être !
Zoo Sauvage de Saint-Félicien
Comme pour faire oublier cette énoooorme frustration, une surprise nous attend à l’entrée du zoo.
Au moment de prendre nos tickets (38,27$), la personne au comptoir nous annonce que, comme nous sommes le ticket n° 100.000, on a droit à un petit cadeau. Trop génial! Moi qui ne gagne jamais rien habituellement, je suis très contente ! Du coup, je m’attend à une babiole genre un porte-clés, une casquette ou quelque chose de ce genre mais non non non.
En fait, la surprise est tout autre et, pour le coup, quelque peu extraordinaire.
On est conviés à aller nourrir les ours polaires (les mascottes du zoo) pour la première collation de la journée.
What ? nourrir les ours polaires ? moi ? effet bouche bée assuré 😊.
Je ne manquerai ce rendez-vous pour rien au monde. Je rejoins donc la soigneuse à l'endroit et à l'heure indiquée. Elle m'attend avec un seau rempli de poissons découpés en morceaux. Elle m'équipe d'un harnais d'alpiniste, je comprend mieux pourquoi ensuite.
En fait, il faut aller se placer au milieu d'une plateforme dont le sol est grillagé et large d'à peine 30 cm et au-dessus du bassin.
C'est là que la collation se donne en jetant les poissons à des endroits spécifiques.
Le seau se vide assez vite et, après 15-20 minutes, il est temps de retourner sur la terre ferme.
Je me sens vraiment très chanceuse d'avoir eu l'occasion de participer à cela. Merci pour ce moment.
Le Zoo sauvage a une superficie de 485 hectares et regroupe plus de 1000 animaux et 80 espèces appartenant à la boréalie.
Le parc est scindé en deux zones de visites (à la fois pédestre et motorisée) et offre l’occasion d’observer les animaux en liberté dans des habitats très proches de leurs habitats naturels.
La partie pédestre (+/- 2h) propose une sympathique balade à la rencontre de castor, marmotte, raton-laveur, pygargue à tête blanche, loutre, ours polaire, mouffette, lynx, etc....
A travers Le parc des sentiers de la nature, la partie motorisée (+/- 1h15) est, pour moi, vraiment plus sympa à découvrir.
L'exploration de cette partie se fait à bord d’un petit train grillagé qui parcoure les 7 km d’un territoire vaste et impressionnant où cohabitent les grands mammifères nord-américains tel que wapitis, ours bruns, bisons, orignaux, caribous, loups gris sous le regard des adorables chiens de prairie.
Cette partie a vraiment ma préférence. Je ressens cette sensation d'être une intruse dans cet espace qui n'appartient pas aux humains.
On y trouve également des reconstitutions de mode de vie (camp de trappeurs ou de bucherons par exemple) et d’événements historiques.
Village amérindien de Mashteuiatsh
Après le zoo, un des incontournable est de passer par Mashteuiatsh (aussi nommé Pointe Bleue).
Depuis 1856, cette réserve amérindienne accueille la communauté innue du Saguenay-Lac Saint-Jean, aussi appelé Montagnais ou encore Pekuakamiulnuatsh (pour un bon exercice de diction).
A travers les expositions temporaires et permanentes comme le Musée amérindien, on découvre l'histoire et la culture de ce peuple millénaire.
Un petit circuit d'interprétation d'une distance de 1.5 km invite les voyageurs à marcher sur les traces des Pekuakamiulnuatsh. Vous en apprendrez sur le patrimoine bâti et historique de la communauté.
On apprécie les boutiques d'artisanat autochtone comme la boutique Artisanat Eshkan tout autant que la promenade aménagée au bord du lac.
Un tout petit regret pour nous est qu'on a manqué de 2 semaines (seulement) le grand rassemblement des Premières Nations qui s'y passe à la mi-juillet. Tabernacle !
Avis à tous les gourmands !
Cette région déborde de bleuets (myrtilles) sous n'importe quelle forme. Alors, donnez-vous en à cœur joie.
A consommer sans modération puisque ca fait des parties des 5 fruits et légumes par jour :) Miam miam.
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